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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 19:31

Quelques propos recueillis par Fernand Bourret auprès des anciens de la promotion 1956-60 à l'ENI de Privas. Le Directeur de l'établissement était alors Monsieur Berriot, dit « Le Patron » et son Économe, Monsieur Hubert dit « Le Fayot ». Ces appellations, liées à la fonction, avaient auparavant désigné leurs prédécesseurs. Messieurs Palméro et Gibbal, et peut-être aussi d'autres administrateurs avant eux...


 

« Les classes étaient assez homogènes et l’entraide fréquente…il y avait une très bonne conscience de groupe, un esprit de promotion et un certain orgueil d’être à l’E.N. » (Pierre PUJOL)


« Quand je suis entré à l’E.N. j’ai tout de suite apprécié deux choses : manger de la viande tous les jours et prendre la douche le samedi. » (Robert CHEYNEL)


« En étude la travail personnel était très bon car, en général, le silence régnait ; les rondes intempestives du Fayot et du Patron rendaient prudents les plus agités » (Pierre PUJOL)


"Après le repas du soir, et lorsque le travail le permettait, nous pouvions aller au foyer pour jouer aux cartes et écouter des disques : les Platters, Brassens, Marino Marini, Paul Anka. Certains soirs Guy CLAP, surnommé Sidney Clapet’, nous initiait à la musique de jazz. (Fernand BOURRET)"


« Il nous arrivait de louer une salle dans les environs de Privas pour y organiser des bals « clandestins » auxquels nous invitions des normaliennes et des élèves du Collège Moderne de Jeunes Filles ». ( Robert VILLA)


« Je les revois - Patron et Fayot - attendant les « Garçons » les soirs de sortie ciné, théâtre ou J.M.F. Gare à celui qui avait eu l’audace d’en profiter pour une escapade qui obligeait le Patron à attendre dans son bureau, quelquefois jusqu’au petit matin, le déserteur qui ne devait finalement son salut qu’en avouant n’avoir pu résister à une aventure amoureuse. » (Jean MILON )


Je n’avais pas beaucoup d’argent de poche et lorsque je devais, sur ordre du Patron, prélever sur ma maigre bourse le prix du billet d’entrée aux J.M.F. j’enrageais car je savais que c’était pour moi plusieurs consommations en moins chez Nénette (1) ou deux séances de ciné qui me passaient sous le nez » (Yves LAMBERT)


A priori l’E.N. semblait peu politisée. En 1ère année nous étions 4 à avoir créé une cellule de la jeunesse communiste. D’autres sont venus nous rejoindre. Nos réunions avaient lieu au « Café du Siècle » ou au « Café du Jardin »… Le P.S.U. organisait, la nuit, des séances de collage d’affiches contre la guerre d’Algérie. Nous faisions le mur pour y participer et c’était souvent des parties de cache-cache avec la police privadoise. » (Claude PRADAL)



1. Bar situé sur l’Esplanade et fréquenté par les normaliens.


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